Puisque je pars en métropole demain - par voie aérienne - jusqu'à la fin du mois, ce dernier jour de taf est comme un petit creux dans mon activité intense du début d'année qui me laisse le temps de vous donner quelques nouvelles. Les missions et demandes se sont enchainées, des Gambier aux Australes en passant par les Tuamotus; cela a été l'occasion de redécouvrir la Polynésie, comme elle est belle est variée, on ne pouvait en espérer moins pour un territoire grand comme l'Europe.
Ce premier trimestre j'ai perfectionné ma connaissance de la situation foncière en Polynésie en étant confronté aux réalités du terrain. La polyvalence de mon exercice implique de s'adapter en permanence. Il y a désormais beaucoup plus de relationnel dans mon travail qu'à l'époque en tant que salarié. En plus du rôle de conseil du géomètre-expert, il faut savoir dire stop lorsque les exigences du client ne tiennent pas compte des contraintes administratives, déontologiques ou techniques. Entre la volonté des ayant-droits et la réalité du terrain, il peut y avoir un gouffre : pente trop importante pour accéder aux lots dans le cadre d'un projet de division, terrain occupé par des squatteurs, conflits en limite de propriété : l'idéal est de détecter le dossier litigieux suffisamment tôt avant qu'il ne soit trop tard.
Je me suis également équipé en GPS bi-fréquence. D'une part, ce nouveau matériel permet de rattacher mes chantiers fonciers dans le système de coordonnées RGPF. Ce rattachement facilite le calage foncier puisqu'il fixe l'orientation des éléments relevés. D'autre part, cet équipement m'a également permis d'être sélectionné pour des chantiers de plus grande envergure, notamment un grand chantier d'implantation de panneaux photovoltaïques à la presqu'île de Tahiti, mais également une mission de relevé de points de calage aux Gambier et aux Australes.
Enfin, les GPS peuvent être utilisés pour faire de l'implantation foncière aux Tuamotus par exemple, où le signal radio passe bien et il est assez aisé de retrouver des repères géodésiques, ce qui permet d'obtenir rapidement une précision centimétrique.
C'est non sans effort que je suis parvenu à faire fonctionner le matériel, j'ai dû mettre les mains dans le cambouis à plusieurs reprises pour rendre opérationnel ces GPS qui me donnent aujourd'hui entière satisfaction. Mes connaissances théoriques m'ont permis de réaliser un post-traitement statique avec un logiciel malgré le fait qu'il soit en anglais. Face à des difficultés techniques, on trouve une solution qui pourrait fonctionner, on la teste pour la valider avant d'adopter cette nouvelle méthode de travail.
Je remercie tous ceux qui m'ont soutenu et m'ont fait confiance dans la réalisation de leur projets. Je me suis toujours efforcé de donner un maximum aussi bien au bureau que sur le terrain afin de faire mon travail de la meilleure manière possible. Un grand merci à Alain, mon colocataire géomètre également, pour ses conseils et son expérience dans les problématiques foncières en Polynésie Française. Je pars en vacances en métropole ce soir serein, en ayant plusieurs chantiers à mon retour qui m'attendent, et en ayant énormément appris depuis le lancement de cette aventure entrepreneuriale.
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